En 1996, sur une idée de Jean-Luc Galliot, une commission d’élus municipaux a travaillé sur un projet autour du cheval de trait dans la ville. Référence au passé, quand un employé communal dans les années 1960 cheval et tombereau attelé basculant, faisait le tour des maisons pour collecter les ordures ménagères pour ensuite les déposer en proximité dans d’anciennes carrières. Volonté aussi de préservation d’une race de chevaux de trait « les Percherons », en voie de disparition. La commission avait mis en avant le rôle essentiel d’animations locales auprès des jeunes et des seniors, ludique, et pédagogique. De tout temps le cheval a toujours fait partie de la vie de l'homme et a toujours été vecteur de contact.
Dans cette optique, le ferrage a eu lieu a plusieurs reprises dans la cour de l’école primaire.
Ramassage des feuilles mortes ou arrosage des plantes, livraison du colis de Noel chez les anciens, ou transport des élèves des petites sections de l’école maternelle pour se rendre le midi au restaurant de scolaire de Dolto (quand le restaurant scolaire de Dès n’existait pas), ou encore location d’un service calèche pour les mariages, …
A l’été 1997, avec les concours
des haras nationaux et de l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation, un
premier percheron nommé « Gouverneur » posa ses sabots de façon définitive
sur le sol Oésien et une première jeune soigneuse animalière fut recrutée en contrat
aidé. « Hardy » le second percheron arriva en 1998.
"Gouverneur et Hardy", deux beaux pépères inséparables qui ont animé nos rues pendant deux décennies. Attendus par les enfants le midi, et souvent dans les conversations des plus grands, ils laissent aux uns et aux autres des moments de grande satisfaction.
Mais il a fallu se rendre à l'évidence, l'âge avancé et les signes de fatigue de ces deux compagnons obligeaient la municipalité à accompagner leur sortie vers une pension de proximité à Saint-Laurent en Gâtine, qui les a accueilli chacun jusqu'à leur dernier jour.
Toujours animé par ce projet, d'autres élus ont souhaité poursuivre, et "Ariane de Rhodes" un cheval de trait Breton au caractère plus volcanique pris possession de son box en début 2016. Contrairement aux percherons, elle a eu du mal à s'habituer à un environnement rurbain. Après avoir provoqué deux accidents, elle retrouva rapidement un repreneur limousin qui l'emploie aujourd'hui à des activités agricoles compatibles avec son caractère, très loin du brouhaha des villes.
Malheureusement, Etna a connu rapidement des soucis de santé, assez précoce et rare pour un cheval de son âge.
Le conseil municipal du mois d'octobre avait été informé de cette situation. Face au caractère répétitif des déconvenues, il avait décidé de prendre le temps à la réflexion. Outre les coûts engendrés, il fallait à la fois sortir d'une situation d'émotion et de s'interroger sur le devenir du cheval dans la ville.
C'est le travail qu'un groupe d'élus a mené pendant plusieurs semaines et est venu exposé son rapport au conseil municipal le 12 décembre dernier.
Après en avoir débattu, le conseil municipal a décidé à l'unanimité :
- d'accompagner la sortie d'Etna auprès d'un repreneur qui connait déjà son état de santé.
- de ne pas poursuivre la présence du Cheval dans la ville, dont l'histoire et les photos seront mises prochainement en service de façon permanente à la bibliothèque municipale.
Mais les élus portent également de nouveaux projets. L'éco-pâturage devrait s'inviter prochainement en Oésie.