Le blog achève une série de publications sur les règles d'urbanisme applicables sur le territoire communal .
Lors des " épisodes précédents " l'habitat traditionnel tourangeau a été présenté avec ses caractéristiques spécifiques et la volonté des PLU de faire respecter ces éléments caractéristiques du patrimoine bâti local .
Et pourtant ?
Sont apparues dans les années 70 , avec l'avènement de l'habitat pavillonnaire péri- urbain , des formes architecturales éloignées des caractéristiques de l'habitat tourangeau .
A cette époque la première génération des documents d'urbanisme locaux ( Les Plans d'occupation des Sols -POS) n'existe pas encore . Les pavilloneurs n'ont pas de référence, ni de cadre contraint .Ils reproduisent à l'infini des modèles de façon "industrielle " ...C'est l'époque des villages expos ...
La longère tourangelle fait place par exemple à ces pavillons sur sous sol dont les caractéristiques ne correspondent pas aux critères de l'habitat ancien local :
Toitures à 4 pentes ( qui n'existait que sur les châteaux ou grandes maisons bourgeoises) , couverture en tuiles industrielles , ouvertures plus larges que hautes, parements en pierres collées , balcons en fer forgés … Le jardin lui même se compose de végétaux exotiques trouvés en jardinerie qui ne commercialisent plus d'essences locales ...
A cette période apparaissent aussi des maisons à toit plat , des éléments architecturaux pastiches des châteaux ( ex: tourelles accolées au pavillon …)
Il faudra attendre la fin des années 80 pour que les POS imposent le retour à une architecture plus proche des typologies locales anciennes .
Mais la pénurie de logements, l'impossibilité pour chaque ménage d'accéder à la propriété , va obliger le législateur à imposer la construction de logements locatifs .( 20% du nombre de logements de chaque commune de plus de 3500 habitants)
La première résidence collective sera ainsi construite en 1991-92 au Hameau par Touraine Logement .
On notera que l'habitat collectif peut s'intégrer au paysage par la hauteur des bâtiments, les décalages de toitures en ardoises ....
Pour limiter la consommation d'espaces on verra aussi apparaitre des groupements d'habitations individuels , maisons de ville , sur des modèles identiques , sur de petits terrains ...Exemples: GMF La Noue- La Galardrie - plus récemment les Damoiselles d'Oé ou le Jardin de dames
L'explosion du coût du foncier et les dispositions législatives ne permettent plus la construction sur de grandes parcelles .Les règles d'urbanisme doivent évoluer pour autoriser la densification et le renouvellement urbain ( Lois Grenelle, loi SRU...)
Plus récemment encore, les préoccupations environnementales vont conduire à promouvoir les énergies renouvelables, les économies d'énergie ...
On s'aperçoit bien vite qu'il est difficile d'intégrer certaines technologies nouvelles à des formes d'habitat traditionnel . Ex: panneaux solaires
Plus difficiles encore ….de prévoir des extensions en éco-habitat , d'isoler par l'extérieur !!!
La loi a contraint à compléter les règlements de PLU pour tenir compte de cette exigence écologique . Il est interdit d'interdire dans les règlements de PLU les formes d'habitat contemporain faisant appel
à de nouveaux matériaux ( bois, zinc, toitures végétalisées …)
On s'est donc éloigné sensiblement des critères de l'habitat traditionnel . Les 2 modèles cohabitent désormais avec des maisons proches de l'habitat ancien et des maisons dites "écologiques".
On retiendra que tout projet de construction ou d'extension devrait être précédé d'une intervention d'un "homme de l'art ". Recueillir l'avis d'un architecte devrait être un préalable incontournable pour adapter l'implantation du projet, répondre aux besoins de la famille, réfléchir aux éventuelles extensions futures, rendre le bâti moins énergivore ...
Précisions : les photos 1-5-6-7 ne sont pas prises sur Notre Dame d'Oé
A suivre ….
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