vendredi 11 mars 2022

Rythmes scolaires : Retour à la semaine de 4 jours à la rentrée scolaire de septembre 2022…

À la rentrée scolaire de septembre 2022, comme dans 90 % des écoles maternelles et élémentaires,  les 430 écoliers oésiens n’auront plus classe le mercredi matin.

 Le conseil municipal a voté à la majorité le retour de la semaine à 4 jours.

Le dispositif d’aménagement des rythmes scolaires  expérimentés à la rentrée des classes de septembre 2013 aura pu être maintenu pendant  9 ans au travers d’un projet éducatif territorial (PEDT) triennal,  contractualisé avec l’Education Nationale, qui a été renouvelé 2 fois, pour une dernière  échéance au 30 juin 2022.

Avec la mise en œuvre des TAP  en 2013 (temps d’accueil périscolaire), la municipalité avait mis en place, un Comité de Pilotage (Copil), constitué notamment d'enseignants, de parents d'élèves, d'animateurs, d’élus,  des personnels du service enfance jeunesse,  qui s’est réuni, très régulièrement chaque année. 

Il a en charge :

  •     le suivi régulier du projet éducatif territorial,
  •     la sécurisation de l’organisation des TAP,
  •   le maintien qualitatif des activités proposées le plus souvent, des activités d’ouverture culturelle, de création artistique, sportives ou de bien-être, des ateliers, des activités ludiques, des jeux de stratégie….

Cette offre diversifiée d’activités, de qualité, a contribué à l’épanouissement et au mieux vivre des enfants ensemble, un temps éducatif à part entière pour les enfants de l’école maternelle et de l’école élémentaire.

Fort de son succès, très apprécié des enfants et des parents, le pourcentage des enfants participants aux TAP a toujours progressé pour atteindre aujourd’hui 94% des élèves des deux écoles oésiennes. Un dispositif gratuit financé par la commune et complété par un fonds de soutien de l’état qui nécessite chaque année de très nombreuses ressources sur une tranche horaire de milieu d’après -midi de 15h30 à 16h30.

Début  2021, le COPIL a présenté le panorama des difficultés qu’il  rencontrait depuis plusieurs rentrées scolaires dans la sécurisation de l’organisation des TAP, qui trouvait  chaque année un décalage  plus important dans le temps.

Les TAP ont connu ces dernières années de   fortes contraintes :

  •     par le manque d’accompagnement continu des services de l’état,
  •     par la précarité permanente de l’emploi dans le secteur,
  •   par l’insuffisance de moyens pour les formations des animatrices et des animateurs, entraînant un manque d’attrait pour ce domaine pourtant essentiel pour les enfants et leurs parents,
  •    par l’essoufflement des synergies des différents  acteurs du territoire  pour garantir  une continuité qualitative du dispositif.

Et la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer ces difficultés.

A la rentrée scolaire 2021/2022,  c’est seulement au retour des vacances de la Toussaint que l’équipe d’encadrement fut  complétement gréée.

Ces difficultés de recrutement  persistantes, sur des contrats courts et précaires ne permettent pas  de disposer de compétences approfondies en terme de pédagogie, de spécialités. Sur un créneau horaire peu attractif, la mobilisation des ressources associatives est difficile,  et  en compensation l’absence d'offre de services des prestataires   sur la tranche d’âge 3-6 ans ne garantit plus  la tenue des projets.

Fort de ces constats, le Copil début  2022, a conclut à la fragilité du dispositif qui a longtemps fait le bonheur des enfants pendant 9 ans. 

Le conseil municipal après en avoir débattu   a suivi les conclusions du Copil


Dans ses débats, le conseil Municipal,  reconnait également et unanimement que :
  1.  grâce aux connaissances avancées des chrono biologistes, la semaine de 4 jours et demi incluant le samedi matin est le rythme scolaire le mieux  adapté pour la scolarité des enfants 
  2.  le retour à la semaine de 4 jours est plutôt défavorable en particulier pour   les  enfants  des zones d'éducation prioritaires, 
  3. que le temps scolaire a malheureusement toujours répondu à des intérêts sociaux et économiques : lobby des acteurs du tourisme, gardes alternées des familles divorcées et recomposées,  pression des syndicats enseignants qui défendent le repos au week-end des deux jours, et  une immense majorité des parents  qui n'y est pas favorable.